L’attentat laissera des traces. Fût-elle l’œuvre d’un « loup solitaire », l’équipée meurtrière d’un gendarme tunisien mardi 9 mai jusqu’aux portes de la Ghriba, la sinagoga de Djerba (sureste de Túnez) où se tempt un fameux pèlerinage, ne sera pas sans effet sur les Relations qu’entretienne les juifs tunisiens avec leur patrie. De vieilles blessures sont ravivées, un sentiment d’insécurité enfoui refait surface.
Le bilan de l’attaque illustre pourtant toute l’ambiguïté du drame: si deux pèlerins juifs ont été tués, tres miembros de las fuerzas de seguridad tunecinas l’ont également été. Le pèlerinage de la Ghriba, qui attire chaque année des milliers de juifs de l’étranger – de la France au Canada en passant par Israël – avait été place sous très haute vigilancia de l’Etat.
Les autorités tunisiennes ont toujours deployment de lourds moyens sécuritaires pour protéger ces rasemblements anuales, que entretienen la imagen de un Túnez overte à la pluralité de ses héritages. La leçon avait été retenue de un primer atentado ante la sinagoga en 2002, revendido por Al-Qaida: la explosión de un camión de dinamita bourré avait alors fait une vingtaine de morts. Le dispositif draconien qui a suivi chaque année s’est pourtant révélé insuffisant mardi, même si la prompte riposte de la garde nationale Tunisian a permis d’empêcher le pire, c’est-à-dire un carnage.
Aussi faut-il éviter deux travers quand on se penche sur la status des juifs en Tunisie. D’un côté, il serait faux de prétendre qu’ils vivent dans l’insécurité permanente ou les vexations quotidiennes. L’attachement officiel et même populaire au festival de la Ghriba n’est pas fint. Au-delà du crédit diplomatique that souhaite soigner la Tunisia – en particular vis-à-vis de l’Occident –, percibe un interés sincero por un patrimonio histórico en passe d’être redécouvert après decénnies d’invisibilisation. La conciencia de que l’héritage juif est partie integrante de la «tunenidad» est répandue dans ciertos segmentos de la población, à défaut d’être unánime.
Boucs émissaires
D’un autre côté, il faut se garder de tout angélisme et occulter ce que la tradition du nationalisme tunisien charrie d’exclusif. Si la comunidad juive a chuté de 100 000 people avant l’indépendance de 1956 a 1 500 aujourd’hui, principalement localisées dans le sud-est du pays à Djerba et à Zarzis, ce n’est pas totalmente le fruit du hasard. Aux premières vagues d’émigration ayant acompañaron la creación de l’Etat d’Israël en 1948 porque la adhesión de Túnez a la independencia se combinó con episodios recurrentes de départs en los años 1960, 1970 y 1980 au rythme des con vulsions au Proche-Orient autour du conflit Israel-Palestina. Les juifs tunisiens n’ont pas cessé d’en être les boucs émissaires à chaque conflagration, souvent victim d’émeutes, avant de retisser des liens plutôt harmonieux avec leurs compatriots musulmans.
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